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Collaboration internationale pour une réforme du secteur extractif et une transition énergétique juste

S’exprimant le 25 mai 2021 lors de la Table ronde internationale des Nations Unies sur la transformation des industries extractives pour un développement durable, le directeur exécutif de l’ITIE, Mark Robinson, a expliqué le rôle que joue l’ITIE auprès des pays pour les aider à maximiser les bénéfices des ressources naturelles au profit de la population et à planifier la transition énergétique. La session comprenait des experts des gouvernements, de l’industrie et de la société civile et était dirigée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.

La présence de ressources pétrolières, gazières et minières représente un potentiel de transformation pour les sociétés et les économies. Mais trop souvent, le secret et l’opacité nuisent à la redevabilité , bloquant et inversant ainsi le développement durable.

L’ITIE rassemble 55 pays riches en ressources naturelles autour du principe selon lequel la richesse générée par les industries extractives doit avant tout profiter aux citoyens du pays. Pour contribuer à faire de ce principe une réalité, l’ITIE a établi une norme mondiale pour la promotion d’une gestion ouverte, responsable et inclusive des ressources naturelles.

L’ITIE s’emploie à renforcer la lutte contre la corruption, à promouvoir les investissements pour créer des emplois et à mobiliser des revenus pour contribuer aux Objectifs de développement durable (ODD). L’ITIE vise également à favoriser des règles du jeu équitables pour les entreprises. Ce sont des objectifs d’une importance vitale dans le contexte de la reprise post-pandémie.

L’ITIE est fondée sur une structure de gouvernance multipartite dans laquelle les gouvernements, les entreprises et la société civile bénéficient d’une représentation égale. L’ITIE est particulièrement bien placée pour jouer un rôle clé lorsqu’il s’agit d’aider à éclairer les débats politiques et de soutenir la mise en œuvre de solutions innovantes. Forts de l’expérience de nos 55 pays membres, nous appelons les gouvernements des pays riches en ressources naturelles représentés à cette table ronde de l’ONU sur les industries extractives à rejoindre l’ITIE pour s’engager à établir un secteur des ressources naturelles transparent et responsable.

La transition énergétique crée des possibilités et des défis pour les pays riches en ressources naturelles. L’ITIE place la transition énergétique au cœur de ses priorités stratégiques. Nous cherchons à réaliser cela en encourageant les pays à utiliser les données pour éclairer la prise de décision, en réunissant les décideurs politiques pour envisager les implications de la transition énergétique et en montrant de quelle façon l’ITIE peut inspirer l’action climatique par le biais de la COP26 et au-delà.

Nous sommes conscients du fait que les effets de la transition énergétique sur les pays membres de l’ITIE peuvent varier en fonction du contexte, des capacités et des ressources naturelles. Nous sommes également conscients du fait que de nombreux pays membres de l’ITIE ont des besoins énergétiques urgents. Nous évitons donc d’adopter une approche uniforme et tenons compte des priorités nationales et locales.

La transition énergétique ouvre des possibilités extraordinaires pour les pays fournisseurs de minéraux stratégiques, en raison de la demande croissante et des prix favorables. Les pays ne profiteront de ces possibilités que si la production est entreprise de manière responsable, transparente et inclusive et si les revenus servent à financer les Objectifs de développement durable.

En revanche, les pays qui dépendent du charbon et du pétrole seront confrontés à des défis importants avec la baisse progressive de la demande et la période de volatilité des prix qui s’ensuivra. Les données ITIE et la plateforme multipartite de l’ITIE au niveau national peuvent contribuer à éclairer les politiques pour appuyer la transition énergétique et la mise en œuvre de réformes attendues depuis longtemps. Ces réformes comprennent l’élimination progressive des subventions au charbon et au pétrole et la création de nouvelles sources d’emploi pour assurer une transition juste.

Enfin, les Groupes multipartites nationaux de l’ITIE peuvent jouer un rôle clé en donnant aux citoyens des informations sur les coûts et les avantages de la transition énergétique et en veillant à ce que les communautés locales puissent participer au débat public sur la transition énergétique.

Dans ses remarques de clôture, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, a souligné la nécessité de renforcer les mesures de transparence et de bonne gouvernance dans le secteur extractif en « améliorant la coordination et l’échange d’informations avec le soutien collaboratif d’initiatives telles que l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) ».

Mme Amina J. Mohammed a indiqué l’intention de l’ONU de collaborer avec les parties prenantes pour créer un groupe de travail sur les industries extractives qui aidera à transformer le secteur extractif et à dégager des pistes vers une transition juste.