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Déclaration de la Présidente du Conseil d’administration de l’ITIE sur la situation au Mali

Je me joins aux dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [CEDEAO], de l’Union africaine, de l’Union européenne et des États-Unis pour faire part de notre profonde préoccupation relativement au coup d’État militaire survenu le 25 mai au Mali ainsi qu’à la détention subséquente du Président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane.

Venant s’ajouter aux émeutes persistantes au Tchad, les événements survenus au Mali la semaine dernière risquent de déstabiliser davantage le pays et auront des répercussions dans l’ensemble des régions du Sahel et de l’Afrique centrale.

Aux côtés d’autres gouvernements dans la région, le gouvernement du Mali s’est engagé à mettre en œuvre de la Norme ITIE en vue d’améliorer la gestion de ses ressources extractives. Les ressources naturelles du pays, si elles sont régies de manière appropriée, peuvent apporter une contribution majeure aux efforts visant à sortir le pays de la pauvreté. Toutefois, il semble probable que les événements récents retarderont l’introduction de lois planifiées et qu’ils entraveront les processus de gouvernance inclusive, dont la mise en œuvre de l’ITIE qui vise à garantir que tous les citoyens bénéficient des ressources naturelles de leur pays. 

Nous exhortons toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et à insister pour mettre en œuvre le pouvoir civil, sur la base d’une gouvernance inclusive. Jusqu’à présent, le gouvernement s’était engagé à réaliser la transition convenue sur une période de 18 mois en vue de rétablir un gouvernement élu d’ici le mois de février 2022. Il doit honorer cet engagement.