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L'ITIE pousse pour des progrès sur le genre

Sept suggestions pour que les femmes leaders dans le secteur extractif soient plus nombreuses

Vous avez déjà remarqué que vous êtes la seule femme autour de la table ?

Dans certains pays c’est flagrant, surtout lorsqu’il s’agit de la gouvernance des secteurs pétrolier, gazier et minier. Ces secteurs peuvent avoir des impacts sociaux, économiques et environnementaux considérables sur les communautés d’accueil. Elles peuvent modifier l’environnement naturel, les possibilités d’emploi, le coût de la vie et les dynamiques sociales. Ce sont souvent les femmes, les filles et les membres les plus vulnérables et marginalisés de ces communautés qui font face à ces impacts négatifs.

Il se peut que, du fait des projets extractifs, les femmes perdent l’accès aux terres, qui servent parfois aux activités agricoles de subsistance ou à la collecte de produits indispensables comme le bois de chauffage. La perte de moyens d’existence traditionnels, conjuguée à l’augmentation des richesses dans une communauté vivant par ailleurs dans la pauvreté, peut obliger certaines femmes à se tourner vers d’autres activités comme le travail du sexe, ce qui accroît le risque de violences sexuelles et sexistes pour les femmes.

La transparence, la redevabilité, les consultations et la bonne gouvernance sont des éléments essentiels d’une bonne gestion des ressources naturelles. Les efforts menés pour renforcer la participation des femmes dans la prise de décisions autour de la gestion, du développement et de l’utilisation de ces ressources doivent aussi s’inscrire dans un programme plus général visant à ce que les ressources extractives soient gérées de manière équitable, au mieux des intérêts de tous les citoyens.

Dans sa note d’information sur l’égalité des genres, l’ITIE fait des suggestions concrètes permettant d’assurer que les femmes ne sont pas seulement présentes mais qu’elles participent de façon significative à la gouvernance du secteur :

  1. A l’échelon mondial et national, l’ITIE devra veiller à ce que les femmes jouent un rôle de premier plan dans les processus de consultation et de prise de décisions qu’implique la surveillance de la mise en œuvre de l’ITIE.
  2. Lors de la définition des objectifs de la mise en œuvre de l’ITIE et de la rédaction de leurs plans de travail, les Groupes multipartites devront examiner comment le développement des industries extractives peut contribuer à la réalisation de l’égalité des sexes (ODD 5) et étudier les possibilités qui s’offrent à l’ITIE de promouvoir l’égalité des sexes. Les Groupes multipartites de l’ITIE devront examiner les possibilités de collecte de données ventilées par sexe dans le secteur extractif (emploi, passation de marchés locaux, formation, etc.) et publier ces informations.
  3. Les Groupes multipartites de l’ITIE devront veiller à ce que les activités de diffusion et de communication de l’ITIE soient accessibles à un large public, promeuvent l’égalité des sexes et s’efforcent de combattre et modifier les attitudes, les valeurs et les normes sociales qui perpétuent les inégalités entre les sexes. Les Groupes multipartites de l’ITIE sont encouragés à travailler avec les organisations de femmes locales ainsi qu’avec les entreprises du secteur et le gouvernement afin de trouver des moyens de répondre aux différents besoins des femmes et des hommes par le biais de lois, de politiques et de services.
  4. Les Groupes multipartites de l’ITIE sont encouragés à proposer davantage de formations aux organisations de défense des droits des femmes sur la façon de suivre les paiements versés aux gouvernements en provenance du secteur extractif.
  5. Les Groupes multipartites de l’ITIE sont encouragés à documenter les activités menées en faveur de l’égalité des sexes dans leurs rapports annuels d’avancement.
  6. La Validation ITIE devra examiner l’impact de l’ITIE sur l’égalité des sexes.
  7. Le Secrétariat international devra continuer à mener des activités de sensibilisation et à documenter des études de cas et des récits d’impact.

Les pays de mise en oeuvre étudient déjà l’impact sur le genre de leur travail.

Certains Rapports ITIE divulguent déjà des données ITIE ventilées par sexe, particulièrement dans le cas des statistiques de l’emploi. Ainsi, le Rapport ITIE 2016 des Philippines contient une synthèse des données de l’emploi par entité participante pour 2014. Certains pays mettant en œuvre l’ITIE, par exemple le Burkina Faso dans son Rapport ITIE 2015, saisissent aussi l’impact socio-environnemental de l’extraction minière artisanale, qui est souvent particulièrement problématique pour les femmes. L’ITIE Zambie a confirmé avoir fait des présentations sur les procédures d’octroi des licences devant différentes organisations de femmes dans le cadre de son travail de sensibilisation. L’ITIE Myanmar a fait remarquer que des femmes avaient activement participé à l’organisation des activités de dissémination.

L’ITIE continue à pousser pour des transformations afin d’assurer que l’Objectif de développement durable no 5 des Nations Unies. pour parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles, sera atteint. L’ITIE poursuivra ses travaux sur l’égalité des sexes en 2018 et cherchera notamment à identifier et à combler les lacunes dans les connaissances et dans la coordination sur les questions de genre liées à la mise en œuvre et à l’impact de l’ITIE.

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