Nos félicitations s’adressent au Tchad et à l’Indonésie pour être parvenus à la Conformité aux exigences de l’ITIE. Le Tchad a parcouru un long chemin dans des circonstances difficiles, s’attachant en premier lieu à résoudre des problèmes d’information gouvernementale élémentaire. Ce travail a permis de dissiper un certain nombre de zones obscures au niveau des revenus.
Pour ce qui est de l’Indonésie, la collecte d’une information de ce type dans un pays couvrant plus de 11 000 districts administratifs a constitué un grand pas en avant. De plus, les rapports ITIE de l’Indonésie ont joué un rôle de précurseur pour les déclarations par projet.
C’est avec grand plaisir que nous accueillons la Colombie et le Royaume-Uni dans la famille des pays mettant en œuvre la Norme, portant ainsi leur nombre total à 48. Pour ces deux pays, le processus ne fait que commencer. Tous deux sont des économies importantes, confrontées à des enjeux de gouvernance tout à fait différents de ceux du Tchad et de l’Indonésie. Cela nous rappelle la diversité des situations auxquelles l’ITIE peut s’appliquer. Il existe désormais 48 raisons différentes pour la mise en œuvre, 48 modèles différents et 1 Norme.
En plus de l’examen de la situation des pays au regard de l’ITIE, le Conseil d’administration a de nouveau consacré des séances à huis clos à l’Azerbaïdjan. Au terme de longues discussions et dans un esprit de compromis remarquable, le Conseil d’administration a convenu qu’un processus de Validation anticipé sera lancé le 1er janvier selon les nouveaux Termes de Référence des validateurs de l’ITIE et prendra des mesures importantes qui ont été identifiées en ce qui concerne la marge de manœuvre de la société civile.
Les nouveaux TdR pour les Validateurs ont été arrêtés par le Conseil d’administration et reflèteront les exigences de la Norme de 2013. Le Conseil a également adopté un nouveau protocole relatif à la participation de la société civile aux processus ITIE, qui précise les attentes à ce propos. Ces deux documents seront disponibles dès que leur libellé définitif aura été adopté.
Conscient de la nécessité de réexaminer et d’explorer les besoins futurs de l’ITIE en matière de soutien technique et financier, le Conseil d’administration a il y a quelques mois chargé la société de conseil Scanteam de passer en revue le fonctionnement du Secrétariat international et le soutien de la Banque mondiale. Le projet de rapport recommande une intensification des efforts en vue de renforcer les capacités, en déployant notamment des pôles régionaux de compétences et de formateurs.
Au cours d’autres débats, le Conseil d’administration a pris connaissance des progrès réalisés par les douze pays engagés dans des projets pilotes portant sur la propriété réelle. Les résultats initiaux du Libéria, du Togo et de la Zambie sont attendus d’ici à la fin de l’année. Le plan de travail et le budget du Secrétariat de l’ITIE pour l’année 2015 ont été examinés, et leurs versions définitives devraient être convenues en novembre prochain.
Si des félicitations chaleureuses ont été adressées aux pays dont les progrès ont été importants, la réunion n’en a pas moins comporté des défis et elle a été tendue par moments. La gouvernance multipartite n’est pas de tout repos. Et telle n’est pas sa vocation... Si nous devions être tous d’accord sur ces questions difficiles, cela signifierait que nous nous sommes probablement trompés de sujets de discussion. C’est un privilège pour le Secrétariat international de pouvoir travailler pour un Conseil d’administration prêt à surmonter ses divergences afin de progresser sur la voie de l’information des citoyens des pays riches en ressources naturelles.