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Elections en Afrique

Des élections ont été organisées dans une grande partie de l'Afrique au cours du dernier trimestre de l'année 2015. En effet, quatre pays africains mettant en œuvre l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) ont récemment été le théâtre d'opérations électorales : la Guinée (présidentielles) le 11 octobre, la Côte d'Ivoire (présidentielles) et la Tanzanie (présidentielles, législatives et municipales) le 25 octobre. Le Burkina Faso organisera des élections présidentielles le 29 novembre.

Qu'est-ce que cette montée de démocratie offre à la mise en œuvre de l'ITIE ? Quatre de ces pays : Le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et la Tanzanie sont en train d'élaborer leurs Rapports ITIE 2013. Ces rapports permettront dans un premier temps à leurs citoyens de comprendre les bénéfices de l'extraction des ressources naturelles dans leur pays, puis dans un second temps d'assurer que les revenus générés par l'industrie soient utilisés pour informer les politiques et les réformes de ces administrations pour améliorer les conditions de vie de tous les citoyens. Par exemple, le Rapport ITIE 2012 du Burkina Faso a retracé jusqu'à 5 millions de francs CFA (10 millions de dollars US) d'une prime de signature conclue illégalement entre les autorités minières et une grande entreprise d'extraction du manganèse. Cet exemple illustre le pouvoir des Rapports ITIE pour informer le débat politique.

Quatre élections, quatre résultats différents

La Côte d'Ivoire prévoit de publier le Rapport ITIE 2013 d'ici la fin de l'année. Le Comité Technique National de l'ITIE poursuit ses travaux sur des projets tels que l'écriture d'un manuel de collecte d'informations sur les entreprises extractives et la mise en place d'un système en ligne pour la collecte des données sur ces entreprises.

La Guinée a initié des projets incluant une base de données des investisseurs dans l'industrie extractive et une étude sur la surveillance de la production dans le secteur.

Au Burkina Faso cependant, les effets combinés de la fièvre électorale et du coup d'état manqué du 16 septembre qui a pratiquement plongé le pays dans le chaos sont susceptibles de retarder légèrement la constitution du Rapport ITIE 2013. En accord avec les Exigences de l'ITIE, ce rapport doit être publié d'ici le 31 décembre 2015.  Ils sont désireux de prendre le temps nécessaire pour garantir un rapport de bonne qualité qui permettra d'informer le gouvernement à venir. 

La Tanzanie a été suspendue de l'ITIE le 2 septembre en raison d'un manquement à la publication de son Rapport ITIE 2012/13 sous deux ans.  Ces retards dataient d'avant l'élection.  Ils sont actuellement en train de finaliser les rapports 2012/13 et 2013/14 qui, ils l'espèrent, constitueront une source précieuse d'informations fiables pour le nouveau gouvernement de Magufuli dans le développement d'une politique.

En vue de la prochaine saison

Dans l'ensemble, exception faite du Burkina Faso, les élections n'ont pas entraîné de changement fondamental dans les administrations de ces pays. Au Burkina Faso, un nouveau parti politique devrait prendre le pouvoir d'ici la fin du mois de novembre à la suite d'une période de transition politique. Nous présentons à ces pays nos meilleurs vœux dans leurs efforts pour utiliser la mise en œuvre de l'ITIE afin d'aider à informer le débat public de la gouvernance des ressources naturelles et pour créer des réformes et profiter aux millions de citoyens de ces pays.

 

Kimsegninga Savadogo est le Chargé de Communication du Secrétariat Permanent de l'ITIE au Burkina Faso, il participe actuellement à un programme d'échange en tant que Stagiaire au Secrétariat International de l'ITIE. Pour en savoir plus sur l'ITIE au Burkina Faso, visitez la page du pays sur eiti.org ou le site web national de l'ITIE au Burkina Faso.