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Il y a quelque chose sur le feu

Qu'est-ce que l'ITIE, l'agriculture, le changement climatique et la cuisine fusion franco-mexicaine ont en commun ? À en juger par la vie de la nouvelle chef de file de l'ITIE au Mexique, Veronique Deli Meadows, la réponse est « plus que vous ne l'imagineriez ».

Apporter une expérience riche dans un paysage changeant

« J'ai toujours travaillé à l'intersection entre les questions internationales et les réalités locales », explique Véronique. « Soit en représentant le ministère mexicain de l'Agriculture dans les négociations internationales ou en tant que représentant du Mexique pour les questions environnementales à l'OCDE, j'ai toujours été fascinée par le potentiel que nous avons en tant que pays au sein d'un monde globalisé pour améliorer le monde autour de nous. Ma passion a toujours été de trouver des moyens d'exploiter ce potentiel. »

En travaillant avec les parties prenantes pour préparer la candidature du Mexique à l'ITIE, Véronique fait de nouveau ce qui la passionne. « C'est le bon moment pour travailler avec ces questions dans mon pays. Le Mexique a récemment subi une restructuration de son secteur énergétique qui l'a conduit à la modernisation de l'industrie. La responsabilisation et la transparence ont été des éléments clés de ce processus, et il a été important pour le Mexique d'établir des règles claires pour cette ouverture sans précédent de l'industrie du pétrole et du gaz au secteur privé. »

Tirer dans la même direction

Qu'est-ce que l'ITIE peut apporter à ce paysage changeant ? « L'adhésion à l'ITIE peut nous aider à tirer parti de ce que nous avons accompli jusqu'à présent. Je ne dis pas que nous ne serions pas en mesure d'atteindre nos objectifs sans l'ITIE, mais je ne doute pas que l'ITIE consolidera nos efforts. »

Qu'en est-il du secteur minier ? « Comme tout le reste, le secteur minier a également besoin de transparence. Et comme tout le reste, c'est une question d'impliquer et de convaincre les parties prenantes qu'une industrie bien gérée, que ce soit les mines ou les hydrocarbures, est dans l'intérêt supérieur de tout le monde. »

« Mon espoir est que dans cinq ans tous les membres de l'industrie seront convaincus de l'utilité du processus et le rechercheront activement. Je suis fermement convaincue que la seule façon dont les choses iront de l'avant dans notre pays est si la société civile, le gouvernement et l'industrie – les compagnies minières aussi – travaillent ensemble pour tous nous tirer dans la même direction. »

Les ingrédients essentiels : l'écoute et l'engagement

A la question de savoir si le changement de domaines l'effrayait, Véronique réfléchit une seconde. « Pas vraiment », réfléchit-elle. « Je dois admettre que cela a été tout une révolution de vivre à nouveau au Mexique, après 13 ans à l'étranger. Il a fallu un certain temps pour me rendre compte que l'esprit de la ville est toujours le même. Mais je suis réellement surprise par la facilité avec laquelle j'ai débuté à ce nouveau poste et combien j'apprécie de travailler avec les différentes parties prenantes. Je pense que c'est parce que si vous travaillez avec l'environnement ou avec la transparence et la bonne gouvernance, le « code » fondamental est le même : vous devez écouter et vous devez y participer activement. »

Ajouter de nouveaux sujets

C'est peut-être pour cela que Véronique n'est pas vraiment surprise de voir que l'environnement est l'un des sujets abordés par d'autres pays de l'ITIE dans le cadre de leurs processus. « Le souci de l'environnement est quelque chose qui imprègne tous les secteurs ; il est naturel que les parties intéressées l'abordent, également dans le contexte de l'ITIE. Dans notre cas, nous devons encore marcher avant d'apprendre à courir, mais tout le monde est conscient que c'est un sujet qu'il conviendra d'aborder à un certain moment, et nous ne devrions pas en avoir peur. Ce n'est peut-être pas le moment de l'amener au Mexique en ce moment, mais quand le moment sera venu, nous devrons juste réunir quelques personnes supplémentaires et poursuivre la discussion. »

Et une touche de créativité

Alors, où est-ce que la cuisine fusion franco-mexicaine s'intègre à tout cela ? Véronique rit. « Cela a été un petit projet personnel amusant. Après dix ans à l'OCDE j'ai décidé d'essayer quelque chose de complètement différent et j'ai géré un restaurant à Paris pendant trois ans. La cuisine est une de mes passions, et Accents d'ailleurs était ma tentative pour apporter des saveurs internationales à la cuisine française traditionnelle. Je me suis bien amusée et cela m'a vraiment permis d'être en contact avec mon côté créatif. » Elle arrête une seconde avant d'ajouter avec un sourire, « je pense que la créativité sera utile dans ce nouveau poste. »

 

Le directeur pays, Pablo Valverde, a interviewé Veronique Deli Meadows dans le cadre de notre série « Visages de la transparence ».

Lisez nos profils antérieurs sur Olena Pavlenko (Ukraine) et Dorina Cinari (Albanie).