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Indice de perception de la corruption 2014: comment s'en sortent les pays de l'ITIE ?

C'est la saison des listes! Des listes de cadeaux. Des listes de regrets pour l'année écoulée et des listes de souhaits pour l'année à venir. Et dans de nombreuses régions du monde, la célèbre liste au Père Noël.

Les listes et classements ont leurs faiblesses inhérentes, mais cela n'empêche pas de nombreux enfants d'espérer être récompensés de leurs efforts une fois le matin de Noël venu.

La situation est un peu similaire lorsque Transparency International publie son Indice de perception de la corruption (IPC) annuel. Certains pays consultent cette liste pour trouver confirmation que leurs efforts paient, tandis que d'autres penseront que ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Qu'en est-il des pays mettant en oeuvre l'ITIE ?

Comme nous le disions à la même époque l'année dernière, il est difficile de faire un lien entre l’appartenance à l'ITIE et les classements IPC. Le tableau ci-dessous montre que certains pays ont progressé, d'autres l'inverse, et les raisons de ces évolutions ne sont pas toujours évidentes. L'indice se base sur des perceptions,  par définition subjectives.

Au niveau des pays, les scores sont très variés, la Norvège et l'Afghanistan se positionnant à chaque extrême. La plupart des pays de l'ITIE ont amélioré leurs scores par rapport à l'année dernière, en particulier l'Afghanistanla Côte d’Ivoire et le Mali, bien qu'ils soient tous passés par des crises relatives en 2013. Seuls quatre pays, la République centrafricainele Libériala Tanzanie et le Timor oriental, ont fait moins bien que l'année dernière.

Il serait vain de désigner l'ITIE comme responsable dans les deux cas, dans la mesure où de nombreux facteurs influencent les scores et classements. L'ITIE n'est après tout qu'un outil parmi l'éventail de réformes disponibles.

De manière générale, on pourrait toutefois observer que les pays mettant en oeuvre l'ITIE s'en sortent mieux. L'année dernière nous avons observé que les pays de l'ITIE avaient progressé en moyenne de cinq places dans le classement IPC en quatre ans. En 2014, l'IPC a permis de constater que les pays de l'ITIE ont progressé en moyenne de deux places supplémentaires sur l'indice. Pour les pays conformes aux exigences de l'ITIE, cette moyenne est tout juste inférieure à 2,5 places. Les pays de l'ITIE ont amélioré leur score d'un point en moyenne par rapport à l'année précédente.

Pour de nombreuses personnes dans le monde la corruption a toujours un impact sur leur vie quotidienne. Des pays comme l'Angola, la Chine et la Turquie qui ont, d'après l'indice, obtenu des scores significativement inférieurs à l'année précédente,  peuvent saisir cette opportunité et envisager de prendre des mesures vers une meilleure transparence. Quand il est question de la transparence autour des ressources naturelles, une décision importante peut être de mettre en oeuvre l'ITIE – la norme mondiale du secteur.

Nous espérons que pour de nombreux pays, la gestion responsable et transparente des ressources naturelles se trouvera au sommet de leur liste de priorités pour l'année à venir. Qui sait, cela pourrait contribuer à un meilleur classement IPC l'année prochaine pour certains d'entre eux. Mais tout comme le Père Noël a besoin d'assistants, nous, au Secrétariat international, serions heureux d’aider les pays du mieux que nous le pouvons.

Nous sommes même prêts à nous passer de la dinde et de la bûche...

Performances des pays de l'ITIE par rapport à l'année dernière :