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Pourquoi rejoindre le conseil d'administration de l'ITIE?

Il existe de nombreuses raisons. Il est gratifiant de faire partie d'une initiative mondiale qui a accompli tant de choses en peu de temps; 33 pays mettant en œuvre l'ITIE et totalisant une population de 880 millions d'habitants (et qui, nous estimons, atteindra le milliard d'ici la fin de cette année). Tous les membres du conseil d'administration ont le privilège de travailler comme une équipe de coalition qui parvient toujours à un consensus, souvent après un débat animé, entre les gouvernements, la société civile et l'industrie.   Et il est agréable de travailler avec des gens dévoués de cultures et organisations très variées, autant lors du conseil d'administration que lors des séances des sous-comités, pendant lesquels prend place une grande partie des discussions tumultueuses.

Mais nous devons toujours nous poser la question: quels sont les fruits découlant de tout ce travail? (en particulier lorsque des téraoctets de documents du conseil d'administration envahissent notre boîte de réception...) ITIE s'est imposé comme une norme mondiale.  Son objectif est plus précis et la clarté du mandat indéniable, lui conférant ainsi un succès plus important que d'autres initiatives mondiales. L'ITIE ouvre tout simplement la voie à une gouvernance optimisée grâce à le rapprochement public des paiements effectués par l'industrie et les recettes perçues par les gouvernements. Un contrat bi-latéral souscrit volontairement par les gouvernements producteurs mais obligatoire pour toutes les compagnies extractives dans les pays mettant en œuvre, assurant ainsi qu'il n'existe aucun désavantage concurrentiel. Il reste ensuite aux autres à utiliser ces informations publiques au mieux.

Être membre du conseil d'administration m'a permis d'avoir une vue d'ensemble privilégiée du développement de l'ITIE. Élaborer les règles dès le début afin de combiner un cadre clair avec la souplesse nécessaire pour répondre aux situations locales dans les pays mettant en œuvre. Mettre en place le secrétariat indépendant à Oslo, parfait exemple d'une gestion efficace et à faible coût. La satisfaction de voir un nombre croissant de pays passant par le processus pour obtenir la validation. Tirer les enseignements des expériences et une meilleure compréhension entre les collèges, afin de réviser et optimiser les règles. Nous sommes également ravis d'accueillir une nouvelle présidente.

Alors quelles sont les étapes à venir? Il nous faudra convaincre plus de pays des avantages qui existent à rejoindre l'ITIE, en particulier en Asie, Amérique latine et l'OCDE. Assurer une transition en douceur vers l'adoption des règles modifiées. Superviser la validation continue des pays mettant en œuvre, en proposant toute l'aide possible à ceux faisant face à des problèmes de capacité et en les encourageant à maintenir le cap. Ensuite, être prêt à répondre au nouveau monde de l'après validation afin d'"assurer le maintien de la validité et le dynamisme continus de l'ITIE".

Stuart Brooks a été le coordinateur des politiques pour Chevron depuis 2002, responsable de l'analyse des risques et de la coordination internationale des politiques publiques. Il a servi comme membre du Conseil de l'ITIE depuis 2009. Il est basé à Londres. Il fut jadis un membre du service diplomatique du Royaume-Uni occupant des postes au Brésil, au Portugal, en Russie, en Suède et en Autriche. Diplômé de l'université de Cambridge, il est marié et père de deux enfants.