Skip to main content
Fallback image

Le deuxième plus grand producteur de pétrole de l'OPEP voit chuter ses revenus.

Tandis que débute une nouvelle année marquée par le faible prix des matières premières et par de probables conflits intérieurs, le dernier Rapport ITIE de l'Irak concernant l'année 2013 met en évidence certains des défis que le gouvernement devra relever dans les années à venir. Même si la production a augmenté de 3 % l'année précédente à plus de 1,08 milliards de barils, la valeur totale des exportations de brut a diminué de 13 milliards de dollars en 2013 pour descendre juste en-dessous des 81 milliards de dollars. Pourtant, au cours de la même période, les paiements envers les compagnies pétrolières internationales (CPI) pour extraire le pétrole ont augmenté de 40 % tandis que les paiements pour services internes – ce que reçoivent les compagnies pétrolières nationales (CPN) pour couvrir leurs coûts de production – ont augmenté de presque 25 %.

Contrairement aux autres pays où les contrats de partage de production (CPP) sont monnaie courante, en Irak le pétrole demeure la propriété du gouvernement et les compagnies sont payées pour l'extraire en son nom. En vertu des contrats d'assistance technique actuels (CAT), cette somme est fixe, ce qui signifie que les bas prix du pétrole ont un effet particulièrement néfaste sur les revenus gouvernementaux.

Les bas prix cassent les prévisions budgétaires

Il semblerait que les contrats pétroliers soient en cours de renégociation,[1] mais au même moment le ministère du pétrole a demandé aux compagnies pétrolières internationales de modérer leurs plans de développement en 2016. Le gouvernement irakien devrait compenser ses pertes grâce à une contribution de 550 000 barils par jour du gouvernement régional kurde (GRK), même s'il sera compliqué de s'y conformer. Avec les prix du pétrole chutant en-dessous des 30 dollars le baril, beaucoup d'observateurs remettent aussi en cause les prévisions gouvernementales pour le budget 2016 qui considèrent que le prix du pétrole sera maintenu à 45 dollars le baril.

Légende : Les exportations totales ont chuté en 2013 alors que les coûts de rémunération (recouvrement des coûts, rémunération des CPI, et paiements pour services internes des CPN) ont continué d'augmenter.

Plus de détails disponibles pour étayer le débat

Conformément aux rapports précédents, les compagnies pétrolières nationales irakiennes ont redoublé d'efforts en matière de transparence. Entre autres, ce dernier rapport contient des informations montrant (en %) comment est réparti chaque mois le pétrole brut (exportation, raffineries, pertes, stockage), les chiffres d'exportation mensuels et les prix moyens (par marché et par compagnie) ainsi que les gains obtenus par l'État et les compagnies pour la vente du pétrole sur le marché local. 

La publication du rapport a coïncidé avec l'adoption controversée du budget irakien pour 2016. Puisque les Rapports ITIE sont produits par un Administrateur Indépendant et publiés conjointement par des représentants du gouvernement et des sociétés civiles et industrielles, les données publiées encouragent des débats mieux informés se basant sur les faits plutôt que sur des suppositions. 

 

Les parties prenantes en Irak peuvent compter sur la profusion d'informations contenues dans leurs Rapports ITIE pour analyser la relation entre les coûts de rémunération et les revenus totaux, qui ont pris des directions opposées en 2013, et les conséquences possibles sur le budget et les contrats de partage de production à venir.


Pays
Iraq