L’État insulaire situé dans le Pacifique Sud mettra désormais en œuvre la norme mondiale de l’ITIE. Cette décision permettra de garantir la transparence des paiements versés au gouvernement des Îles Salomon, conséquence de l’exploitation de plus en plus grandissante de son secteur minier.
Le Conseil d’administration de l’ITIE a approuvé la demande de statut de pays Candidat lors de sa réunion à Lima, le 27 juin 2012. Désormais pays Candidat à l’ITIE, les Îles Salomon devront commencer à se plier à l’exigence de divulguer les paiements issus de son secteur extractif, et satisfaire à toutes les autres Exigences de la norme ITIE dans les deux ans et demi à venir afin d’atteindre le statut de pays Conforme à l’ITIE.
Réunir toutes les parties prenantes autour d’une même table
Le 20 juin 2012, le gouvernement, les organisations de la société civile et les entreprises du secteur extractif opérant dans le pays ont signé un Protocole d’accord qui établit le Solomos Island Extractive Industries National Stakeholder Group (SIEINSG – le Groupe multipartite national des industries extractives des Îles Salomon) chargé de superviser la mise en œuvre de l’ITIE.
Les organisations de la société civile basées dans le pays, se sont déjà mobilisées et ont commencé à faire campagne afin que les revenus issus du secteur aurifère ainsi que les futures opérations minières contribuent au développement durable. La Banque mondiale fournit actuellement un appui technique pour la mise en œuvre de l’ITIE dans le pays.
Une lourde dépendance vis-à-vis des exportations de ressources naturelles
Les Îles Salomon sont lourdement dépendantes des revenus issus de l’exportation des matières premières. Depuis 1963, et ce avec le lancement à grande échelle des activités commerciales de développement de la foresterie, les revenus forestiers ont constitué la première source de revenus de l’économie nationale entière (soit 17,5% du PIB en 2008). Toutefois, on s’attend à une baisse drastique des revenus forestiers d’ici 2015. En réponse à ce déclin attendu, le gouvernement s’est lancé dans un plan de développement de l’exploitation des abondantes ressources minières et en énergie des Îles Salomon.
Des tensions vers des efforts de développement durable
L’exploitation des matières premières a été au centre des aspirations du pays en matière de développement durable et des défis associés. Des griefs relatifs aux ressources ont souvent été cités comme étant la cause principale de la guerre civile (« les tensions ») qui a déstabilisé et divisé le pays de 1998 à 2003. La mine de Gold Ridge, la seule mine opérationnelle du pays à l’époque - et encore maintenant- a été citée à la fois comme cause et cible du conflit qui s’est tenu sur le site de la mine et à Guadalcanal durant les agitations. Avec un tel contexte, la question de la gestion du secteur minier n’est pas seulement une question sensible, mais un élément crucial vis-à-vis de tous résultats escomptés en matière de développement durable dans le pays.
En dépit de tous ces défis, il existe dans les Îles Salomon un fort potentiel économique lié au secteur minier. Des gisements minéraux potentiels de cuivre, d’or, de zinc, de bauxite, et de nickel ont été identifiés dans les régions de Guadalcanal, d’Isabel, de Choiseul et dans la Province Ouest du pays. Trois entreprises se partagent jusqu’à présent les licences minières et 16 autres entreprises sont présentes dans le pays pour des activités de prospection. La mine de Gold Ridge appartient et est gérée par Allied Gold Plc. En 2011, l’entreprise représentait 2,5% du PIB soit 16% des exportations. Selon les projections du ministère des Finance, on estime que l’entreprise contribuera en 2012 à 5,7% du PIB réel et à 6,3% du PIB en 2013.
Pour plus d’informations sur l’ITIE aux Îles Salomon, veuillez consulter la page pays sur le site Internet de l’ITIE ou prendre contact auprès de Sam Bartlett, Directeur Régional.
Map data ©2012 GBRMPA, Google, Tele Atlas, Whereis(R), Sensis Pty Ltd
Contenu connexe
