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Le président afghan expose son progamme minier

La contribution potentielle du secteur minier afghan aux recettes gouvernementales est significative. Bien qu'il ne remettra pas sur pied les perspectives économiques de l'Afghanistan à lui seul, il devra faire partie de la solution. Selon certaines sources, les recettes de redevance gouvernementales issues de la production de minéraux devraient tourner autour de 1,2 milliards de dollars par an au cours des cinq prochaines années, et devraient atteindre 3,5 milliards de dollars par an au bout de 15 ans. Ghani lui-même a dit que l'Afghanistan sera le plus grand producteur de cuivre et de fer au monde d'ici 20 ans. En attendant, comme le révèlent les rapports ITIE, les recettes gouvernementales issues du secteur se sont seulement situées entre 10 millions et 100 millions de dollars par an au cours des dernières années. 

Le président Ghani a exprimé ses trois objectifs pour le secteur :

  1. Éviter de faire du mal. Afin de ne pas dilapider les richesses comme ont pu le faire de nombreux autres pays riches en ressources naturelles, il a préconisé une croissance prudente du secteur : tout d'abord, en assurant que les licences sont attribuées de façon juste et ouverte ; deuxièmement, en se concentrant sur le renforcement des capacités institutionnelles et humaines ; troisièmement, en travaillant avec les 34 provinces pour convenir de leurs droits et statuts en relation avec les mines. « Les activités minières peuvent attendre », a-t-il dit. 
  2. Il faut construire les infrastructures et investir, de sorte que les recettes créent de l'emploi au-delà du secteur et mettent sur pied un héritage durable.
  3. Il faut collecter des informations de base, comme par l'intermédiaire de l'ITIE, afin de mieux évaluer le potentiel et les risques associés aux minéraux et de diriger les dépenses là où elles sont le plus nécessaires.

Clare Short a déclaré après la réunion : « le Président Ghani est un expert du secteur minier et s'engage sur une voie de réformes claire. Il est confronté à des défis politiques, économiques et sécuritaires énormes. Le processus de l'ITIE en Afghanistan ne peut pas résoudre tous ces défis, mais c'est un plaisir de voir qu'il s'inscrit si clairement dans la vision du président. Le Conseil d'administration et le Secrétariat de l'ITIE mettront tout en œuvre pour soutenir l'Afghanistan à mesure qu'il définit ses priorités et s'engage dans ces changements ».

L'Afghanistan est un des 48 pays mettant en oeuvre l'ITIE. Bien qu'il ait fait des progrès dans un environnement particulièrement difficile, la pays fait face à une potentielle suspension de l'ITIE car il n'a pas été en mesure de fournir des informations fiables à travers tout le secteur. Avec l'arrivée du nouveau gouvernement afghan, le pays a une opportunité majeure de réformer sa gouvernance du secteur minier. 

La Conférence de Londres est une plate-forme que le gouvernement afghan peut utiliser pour exprimer sa vision en matière de réformes, et que la communauté internationale peut utiliser pour afficher son soutien à l'Afghanistan.

Pour obtenir plus d'informations sur l'ITIE en Afghanistan, vous pouvez visiter la page du pays sur le site web de l'ITIE ainsi que le site web national de l'ITIE.