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Le nouveau gouvernement de la Mongolie fragilisé par une économie vulnérable

Le dernier rapport ITIE de la Mongolie souligne à quel point l'économie du pays dépend du secteur extractif. Le rapport, qui couvre l'année 2013, indique que le secteur extractif représentait plus de 30 % des recettes gouvernementales totales en 2013, et 91 % des exportations totales, le charbon, le cuivre, le minerai de fer et le pétrole étant les produits les plus exportés. En 2014, le secteur minier a doublé sa contribution économique par rapport à la décennie précédente. Cela a permis à l'économie de la Mongolie de profiter d'une croissance à deux chiffres pendant cette période.

En 2013, les recettes du pays issues du secteur se sont stabilisées autour de 1,15 milliard de dollars.

Les défis auxquels sont confrontés le secteur extractif

La forte dépendance envers le secteur extractif, ainsi que la situation géographique de la Mongolie – coincée entre la Russie et la Chine – rendent l'économie de la Mongolie particulièrement vulnérable aux facteurs extérieurs. En outre, presque deux tiers des recettes issues du secteur en 2013 venaient de quatre entreprises : Erdenet Mining Corporation (charbon), Oyu Tolgoi LLC (cuivre/or), Petro China Daching Tamsag LLC (pétrole) et Mongolyn Alt LLC (charbon). Le rapport souligne ces vulnérabilités en mettant à nu le secteur et les produits individuels. Le charbon est le produit le plus exporté du pays et devrait atteindre 30 millions de tonnes en 2014, dont 90 % à destination de la Chine. L'énorme usine Erdenet représentait à elle seule 30 % des recettes gouvernementales totales issues du secteur extractif en 2013. Pour diversifier sa clientèle, le gouvernement de la Mongolie envisage de construire des routes de transport pour exporter le charbon dans le monde entier via le port de Vladivostok.

Les recettes gouvernementales dépendent directement du charbon, le deuxième produit le plus exporté du pays. Le gouvernement de Mongolie possède actuellement 34 % des projets miniers (charbon et or) de Oyu Tolgoi, représentant 12 % des recettes gouvernementales issues du secteur extractif en 2013. Pour réduire les risques associés aux projets et la baisse du prix des produits, le gouvernement négocie en ce moment d'échanger ses parts de propriété contre le paiement de redevances.

Dans le cas des minerais de fer, le troisième produit le plus exporté du pays, la Mongolie envoie actuellement ses produits de meilleure qualité en Chine pour traitement. Le produit peut ensuite être revendu à un meilleur prix sur le marché. La consolidation des capacités de traitement du minerai de fer pourrait renforcer davantage la position de la Mongolie sur le marché.

La situation est similaire pour le traitement du pétrole. Au lieu de traiter son propre pétrole, le pays l'exporte sous forme brute et importe du pétrole raffiné de Russie. Seulement 2 % du pétrole est raffiné en Mongolie. Avec des réserves confirmées avoisinant les 2,3 milliards de barils, le renforcement capacitaire en matière de traitement et gestion pourrait mettre le pays à l'abri de certains des effets associés à la chute des prix du pétrole : 11 % des recettes gouvernementales issues du secteur extractif en 2013 ont été générées par deux blocs exploités par PetroChina.

Le rapport couvre de nouveaux domaines

La couverture du rapport ITIE en Mongolie continue de s'étendre. 1 617 entreprises ont été incluses dans le rapport. En outre, les citoyens peuvent maintenant accéder à des informations sur les paiements sociaux aux institutions gouvernementales et ONG ; le statut de l'implémentation des plans annuels de réhabilitation environnementaux et miniers ; les contrats entre les compagnies extractives et les autorités locales ; et le nom des personnes qui possèdent plus de 5 % des parts de plus de 270 entreprises actives.

 

Pour en apprendre davantage sur l'ITIE en Mongolie, visitez leur site web à l'adresse www.eitimongolia.mn ou la page du pays sur eiti.org.

Pays
Mongolia