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Le secteur minier du Cameroun évolue

Les réformes du secteur minier ont pour objectif d'augmenter sa contribution à l'économie du pays tout en fournissant un meilleur cadre pour les activités minières artisanales.

Le Rapport ITIE 2012 indique que les recettes issues du secteur extractif sont restées stables autour de 1,5 milliard de dollars en 2012, soit 31 % du budget de l'état. Ces recettes venaient principalement du secteur pétrolier (plus de 97 %).

Potentiel du secteur minier : activités d'exploration et réformes

Tandis que les recettes issues du secteur minier sont restées à un niveau relativement bas (moins de 1% du budget de l'état, soit 1,8 million de dollars), elles pourraient augmenter de façon significative dans les années à venir, selon le rapport. Les activités d'exploration lancées en 2009 ont révélé de potentiels gisements de bauxite de plus de 700 millions de tonnes. Cela pourrait engendrer une production annuelle d'alumine de 3,5 millions de tonnes et représenter 30 % des exportations du Cameroun à moyen terme.  La Banque mondiale apporte son assistance pour renforcer l'intégration locale et régionale des activités minières.

Le Cameroun a aussi adhéré au Processus de Kimberley afin de garantir une meilleure transparence dans l'exploitation de diamants.

Évolution des activités minières artisanales

Le secteur artisanal est le plus grand employeur du secteur minier.

L'objectif du Cadre d’Appui à l’Artisanat Minier (CAPAM) – une division du ministère des Mines y – est d'acheminer  la production minière artisanale du Cameroun (principalement l'or et les diamants) dans le secteur formel. Un décret datant d'août 2014 permet au CAPAM de prélever une taxe directe de 15 % sur la production minière artisanale peu mécanisée.

Perspectives mitigées pour le secteur pétrolier

En 2012, la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a annoncé son intention d'investir 1 milliard de dollars dans l'exploration et la production pétrolière. Le niveau de production de 2012 de 63 000 barils par jour pourrait passer à 90 000 barils par jour dans les années à venir. En effet, les chiffres pour les neuf premiers mois de l'année 2014 montrent une augmentation à 84 000 barils par jour.

En outre, le Cameroun a signé un accord bilatéral avec le Niger en octobre 2013, visant à acheminer le pétrole nigérien dans l'oléoduc reliant le Tchad au Cameroun. Les frais de transit pour le pétrole tchadien ont plus que triplé passant de 41 centimes de dollar  par baril à 1,30 $ par baril suite à l'accord.

Besoin d'une meilleure communication entre les parties prenantes

Des données sur le secteur extractif existent au Cameroun.  À présent, il devient nécessaire de les communiquer plus efficacement au grand public. Le Rapport recommande que le Ministère des mines produise des rapports réguliers sur la production et les recettes. Il recommande également un cadastre minier et pétrolier mis à jour qui publierait des informations sur les entreprises.

 

Pour plus d'informations sur l'ITIE au Cameroun, visitez leur site web à l'adresse www.eiticameroon.org ou visitez la page du pays sur eiti.org.

Pays
Cameroon