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Cameroun : Chiffre d'affaires stable malgré une baisse de la production

La production pétrolière au Cameroun continue à décliner en raison de la maturation des champs de pétrole et du manque d'investissement, mais les revenus du gouvernement provenant de ce secteur demeurent stables, avec une moyenne annuelle de 1,2 milliard de dollars US.

Ceci est lié à la hausse du prix du pétrole et aux nouveaux revenus provenant des frais de transit sur ​​le pipeline Tchad-Cameroun, comme le révèle un rapport publié par l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Cameroun.

L'ITIE est la Norme mondiale qui promeut la transparence des revenus issus de l'exploitation des ressources naturelles.

En mettant en œuvre l'ITIE, le Cameroun doit publier chaque année un rapport ITIE et l'information ne doit pas dater de plus de deux ans maximum. Dans ces rapports, les entreprises révèlent ce qu'elles ont payé, les gouvernements révèlent combien ils ont reçu et une partie tierce compare les deux ensembles de données.

Le Cameroun a publié deux rapports ITIE en mars 2013 avec des données issues de 2009 et 2010.  Le Cameroun doit publier un rapport ITIE 2011 d'ici le 15 août 2013 afin de se conformer aux Exigences de l'ITIE de déclaration régulière et ponctuelle.

Les rapports ITIE montrent que la production pétrolière a diminué jusqu'à atteindre un taux de 12% par an de 2008 à 2010, lorsqu'elle est tombée à moins de 24 millions de barils. Malgré cette baisse, les produits pétroliers représentaient 50% des exportations totales en 2010.

Selon les rapports, le gouvernement a perçu 66% de tout le pétrole produit dans le pays, selon les accords basés sur les "contrats de partage de production" passés avec les entreprises pétrolières.Pour le gouvernement, la vente du pétrole données par les entreprises constituait la source de revenus la plus importante issus des industries extractives.

Le Cameroun lève le voile

Parmi les 17 entreprises pétrolières et d'exploitation du gaz opérant au Cameroun, les trois contributeurs les plus importants sont l'entreprise publique Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), Pecten Cameroun et Total, qui ont payé 88% du total des taxes déclarées.

Le niveau de divulgation de la  SNH était sans précédent et comprenait toutes les activités commerciales de la compagnie pétrolière nationale : les quantités d'hydrocarbures reçues et vendues au nom de l'État, ses paiements effectués au gouvernement, et les revenus alloués par le Parlement pour son fonctionnement.

Les rapports détaillés de la SNH étaient essentiels pour fournir un aperçu plus complet des recettes fiscales provenant du secteur pétrolier, gazier et minier pour les institutions de contrôle, telles que le Parlement et le bureau du vérificateur général.

Avec une qualité améliorée et des déclarations plus ponctuelles, les rapports ITIE du Cameroun permettront de faire la lumière sur ce secteur clé de l'économie et d'améliorer la gestion des revenus. Le Cameroun n'avait pas d'exploitation minière à l'échelle industrielle en 2010 et le secteur n'a dégagé que seulement 2% des revenus extractifs.

Les rapports décrivent aussi la «propriété réelle» pour 16 contrats relatifs à la production de pétrole. Les informations sur la propriété réelle permettent de clarifier qui possède et contrôle réellement les entreprises opérant au Cameroun.

En 2011, le Cameroun avait mené sa première Validation, le mécanisme d'assurance de la qualité de l'ITIE, mais n'avait pas réussi à atteindre la Conformité aux Règles de l'ITIE. Une seconde Validation devrait être achevée d'ici le 15 août 2012.

Pays
Cameroon