Le secteur minier reste un timide contributeur à l'économie du Nigéria, représentant moins de 1 % du PIB de plus de 400 milliards de dollars du pays en 2012. Le gouvernement semble loin de son objectif de 5 % du PIB pour 2015. Cependant, le secteur est de mieux en mieux organisé et de plus en plus d'informations sont disponibles.
Renforcer la contribution du secteur nécessiterait de résoudre les problèmes légaux et fiscaux du pays comme recommandé par le rapport. Pour garantir une perception maximale des recettes issues des activités minières dans les régions, le rapport recommande que les agents des impôts mettent sur pied une base de données complète regroupant les entreprises minières et évaluent systématiquement que les montants qu'elles paient correspondent à leurs obligations en matière d'impôt.
Les recettes augmentent avec régularité mais restent timides au vu de l'économie dans son intégralité
Le rapport ITIE 2012 du Nigéria sur les ressources minérales solides indique une augmentation de 17 % des recettes par rapport à 2011. Les recettes gouvernementales issues des activités minières ont atteint 203 millions de dollars.
L'augmentation de la production de granite et calcaire de 50 % et 20 %, respectivement, est la principale raison derrière cette évolution. Alors que le granite et le calcaire dominent la production, ils sont surtout utilisés pour la consommation locale. Le secteur minier a seulement contribué à hauteur de 0,02 % de toutes les recettes d'exportation, le zinc et le plomb étant les minerais les plus exportés.
La divulgation des propriétaires des entreprises minières améliorera la transparence
La liste des personnes qui possèdent et dirigent réellement les entreprises minières au Nigéria a été partiellement divulguée dans le rapport 2012 sur les ressources minérales solides. Les vrais noms, les niveaux de propriété et les nationalités ont été divulgués dans le cadre des efforts de l'ITIE Nigéria (NEITI) de lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale dans le secteur des ressources minérales solides . La poursuite de ces initiatives et l'application des leçons apprises dans le secteur gazier et minier renforcera la transparence et la gouvernance des ressources extractives du pays. Bien que cela ne soit pas exigé par la loi du pays, la divulgation des personnes physiques qui possèdent ou contrôlent les entreprises extractives est encouragée par la Norme ITIE.
Avoir une bonne vue d'ensemble reste un défi
Il n'y a pas d'activité minière à grande échelle au Nigeria. Les fabricants de ciment et les entreprises de construction produisent du calcaire et du granite pour leur propre consommation. Les entreprises minières à petite échelle, qui représentent 90 % des activités du secteur, sont réglementées par l'Artisanal and Small Scale Administration (ASMD). L'ASMD, en partenariat avec les services douaniers du pays, n'ont pas communiqué d'informations de paiement relatives aux activités minières pour le rapport 2012.
Le Nigéria a demandé une extension de trois mois à l'échéance du 31 décembre 2014 pour publier le rapport ITIE 2012 relatif au secteur gazier et pétrolier. Le Conseil d'administration de l'ITIE étudiera prochainement la demande sur base des critères exposés dans l'exigence 1.6.d de la Norme ITIE.
Pour plus d'informations sur l'ITIE au Nigéria, visitez leur page d'accueil www.neiti.org.ng ou la page du pays sur eiti.org.
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